Quand démarrer un nouveau projet ?

Comme la musique, le monde qui vous entoure a un rythme répétitif. Les semaines, les années ou les saisons changent régulièrement. Dans cet article, vous apprendrez comment créer des habitudes et mettre en œuvre vos projets, et surtout quand démarrer un nouveau projet.

Imaginez que vous vouliez apprendre l’espagnol. Ce ne sera pas facile, mais vous décidez d’essayer. Par où commencerez-vous ? Dès demain ? A partir de lundi ? Ou mieux dans une semaine ? Il n’est pas facile de décider quand commencer un nouveau projet. Heureusement, des scientifiques ont décidé de vérifier s’il existait une règle permettant de déterminer le meilleur moment pour prendre une nouvelle résolution et donc quand démarrer un nouveau projet.

Les chercheurs ont décidé d’utiliser Google. Mais ne vous inquiétez pas, ils n’ont pas eu recours à la méthode la plus évidente qui soit : saisir la question dans le champ de recherche. Ils se sont plutôt tournés vers Google Insights et ont extrait une énorme base de données de résultats de recherche pour le mot « régime ».

L’analyse de plusieurs années a montré que les gens saisissent le plus souvent ce mot-clé au début de nouvelles périodes. Ainsi, il y a plus de personnes qui cherchent des informations sur une bonne alimentation le lundi que le vendredi. Il en va de même pour les mois et les années. C’est au début du trimestre, de l’année, etc. que l’on s’intéresse le plus à l’alimentation.

D’autres recherches ont montré que des conclusions similaires peuvent être tirées de l’analyse d’autres mots liés aux résolutions, tels que le fait d’aller à la salle de sport. Ces dates charnières nous inspirent. Quelque chose de nouveau commence autour de nous, et nous voulons aussi profiter de ce moment pour démarrer de nouveaux projets.

L’effet « nouveau départ »

Ce phénomène a été appelé « l’effet nouveau départ » ou, en anglais, « the fresh start effect ». Il résulte de la limite que nous nous fixons : nous avons besoin d’une date précise qui sépare le passé imparfait d’un avenir meilleur, plein de changements et d’améliorations. Le début de l’année ou de la semaine est l’occasion idéale de construire un « nouveau moi ». Il s’agit, en quelque sorte, d’un cycle de transformation qui est naturel pour l’homme dans de nombreux domaines.

Nous aimons les cycles. Autrefois, avant la création des premières civilisations, les gens vivaient dans les cycles de la nature. Aujourd’hui, nous observons également chaque jour divers changements autour de nous. Certains sont importants et lents, comme les saisons ou les cycles économiques, mais il en existe aussi de nombreux, petits et rapides, liés aux phases du sommeil ou aux heures de la journée.

Le monde fonctionne selon des étapes qui se répètent régulièrement, et nous ressentons aussi, souvent inconsciemment, le besoin de lier nos projets au début de certains changements plus vastes. Nous voulons rejoindre le courant dominant.

Avoir un plan d’action(s) et faire le point

Il n’y a rien de mal à vouloir démarrer une nouvelle activité. Le problème, c’est que cela s’arrête souvent aussi vite que cela commence. L’une des raisons est l’absence de mise(s) au point régulière(s). Tout comme la fixation de nouveaux objectifs, la mise en œuvre efficace des résolutions exige des mises au point fréquentes de notre avancement.

Il ne suffit donc pas de décider de faire un régime. Vous devez apprendre à évaluer la qualité de ce régime. Il est préférable de le faire en suivant le rythme naturel de l’environnement, c’est-à-dire tous les sept jours. Le début de la semaine doit donc être l’occasion non seulement de faire de nouveaux projets, mais aussi de vérifier comment vous gérez les projets précédents.

Si vous ne le faites pas encore, je suis sûr que prendre l’habitude de vérifier régulièrement vous aidera beaucoup. De cette manière, vous augmentez considérablement vos chances de vous en tenir à vos hypothèses et de gérer la situation.

L’effet « nouveau départ » concrètement

Je suis un parfait exemple de l’effet nouveau départ, car j’aime les moments de rupture. Ils m’aident à garder le bon rythme. Je vais vous expliquer comment j’aborde ces vérifications à différents moments.

La planification stratégique annuelle

En début d’année, je me fixe de grands objectifs à atteindre. C’est le moment de regarder à long terme : à la fois vers l’avant et vers l’arrière. Je commence par évaluer l’année écoulée. J’évalue comment s’est déroulée la mise en œuvre de mes projets : ai-je atteint mes objectifs ? Quel a été le plus gros problème ? Les statistiques m’indiquent-elles des signaux négatifs ou positifs à un moment ou à un autre de l’année ?

J’essaie de trouver les raisons de mes succès et de mes échecs afin de les éviter ou de les répéter cette année. Il est ensuite temps de se tourner vers l’avenir. Je planifie de manière générale et ne me préoccupe pas trop des détails. Je pose des jalons que j’essaierai d’atteindre plus tard. Certains appellent cela les résolutions du Nouvel An, mais pour moi, il s’agit simplement d’une occasion formidable et naturelle de planification stratégique.

Points de contrôle stratégiques sur trois mois

Il s’agit d’un cycle de trois mois au cours duquel je peux vérifier si mon approche me rapproche des objectifs fixés. C’est également le moment idéal pour revoir les objectifs stratégiques, afin de déterminer s’ils sont toujours valables ou s’ils nécessitent des ajustements. À ce stade, je me fixe des tâches plus spécifiques pour les trois mois à venir.

Planification opérationnelle mensuelle ou hebdomadaire

Pour beaucoup, un mois est une période opérationnelle au cours de laquelle ils planifient leurs objectifs opérationnels et mènent leurs campagnes du 1er au 1er. Nouveau mois, nouvelle ouverture. Pour moi, le mois n’a pas beaucoup d’importance. Il s’agit simplement d’une période de contrôle.

Très souvent, la fin du mois est une motivation pour travailler plus intensément afin d’obtenir une meilleure note. À la fin du mois, je ne révise pas mes plans et je ne change pas mes objectifs. C’est juste une période d’évaluation qui peut me motiver à travailler plus dur.

La semaine est l’unité opérationnelle de mon calendrier. Je commence le lundi par concevoir mon système de contrôle, que j’utiliserai pendant les sept jours suivants. J’y détaille ce que je vais faire et j’évalue rigoureusement mes progrès de façon continue pour me motiver. Ce sont les notes hebdomadaires qui sont les plus importantes dans mon système de contrôle.

Le travail au quotidien

C’est une période naturelle. Il n’y a pas de planification, il n’y a que du travail. Sur la base des objectifs hebdomadaires, je fixe des tâches spécifiques pour la journée. Je le fais le soir, avant de m’endormir, mais je me réserve la possibilité de changer si des circonstances inhabituelles se présentent. Pour chaque jour, j’ai quatre niveaux d’intensité de travail, allant du minimum que je dois faire par jour au maximum que je peux donner sans risquer le surmenage ou l’épuisement.

Travailler au-delà de ses capacités n’est pas efficace à long terme, car cela nous conduit à un tel épuisement que le repos dure plus longtemps que d’habitude et que l’efficacité globale diminue. La vie n’est pas un sprint de 100 mètres, c’est un marathon.

Comment s’y prendre ?

Ma méthode est compliquée, mais c’est parce que j’aime planifier. C’est ma passion et j’ai développé mes systèmes de travail, de fixation d’objectifs et de contrôle avec une grande méticulosité. Je l’utilise depuis dix ans. Cependant, je ne recommande pas de le copier, car chacun doit créer ou choisir un système individuellement. En fonction de ses besoins, de ses convictions, de ses capacités et de sa situation professionnelle.

Ensuite, vous pouvez également définir vos moments. Considérez les rituels qui prévalent dans votre région du monde, votre culture, votre pays, votre région ou même votre famille. Chacun d’entre nous vit dans un environnement différent. Je peux toutefois vous donner quelques conseils sur la manière de procéder aux contrôles périodiques. Il s’agit d’une sorte d’examen de conscience, et il est donc utile de planifier ce rituel.

Changez d’environnement

Bien sûr, il suffit de s’asseoir devant l’ordinateur avec un café, mais il n’est pas inutile d’aller un peu plus loin. C’est essentiel pour la planification trimestrielle et annuelle. Il est agréable d’aller quelque part, de rompre avec l’environnement quotidien et de regarder les choses de loin.

De plus, cela vaut la peine d’ajouter plus de sérieux et d’aura aux périodes de planification plus longues. La planification opérationnelle hebdomadaire devrait être assez ordinaire. Mais l’évaluation annuelle et la fixation des objectifs devraient être l’événement le plus important.

Peut-être vaut-il la peine de partir à l’autre bout du pays ou même du monde ? Des régions magnifiques, des personnes inspirantes, un environnement complètement nouveau. Là-bas, vous élaborerez de nombreux plans dont vous pourrez constater les effets dans les mois à venir.

Faire des projets dans un endroit distinctif et mémorable vous servira également de motivation plus tard, dans les moments difficiles. Lorsque vous perdrez la raison, vous pourrez vous souvenir du moment solennel où vous avez fait des projets pour l’année, sur la mer des Caraïbes. Ce sera un phare dans l’obscurité qui vous guidera vers des zones sûres de travail confortable et régulier.

Ayez une vision claire

Un autre objectif principal des bilans ou mises au point, en particulier des bilans hebdomadaires, est la prise de recul. Vous devez faire le vide dans votre tête, sur votre bureau et dans vos boîtes, et mettre de l’ordre dans vos listes de tâches. En d’autres termes, vous devez vous débarrasser du désordre qui s’accumule chaque jour et commencer la semaine à venir avec une vision claire de ce que vous voulez faire.

Répondez aux e-mails en retard, vérifiez les éléments que vous n’avez pas pu ramasser la semaine dernière et organisez vos activités pour les prochains jours. Si une tâche vous pose problème, pourquoi ne pas la diviser en plusieurs petites tâches ou l’abandonner ? Les tâches non accomplies démotivent au quotidien.

Il est essentiel d’éviter que le désordre et les tâches inachevées ne s’accumulent et ne se transforment en chaos.

Savoir tirer des conclusions

Les bilans et mises au point sont une excellente occasion de rechercher les erreurs et les différents problèmes que vous avez rencontrés. Pendant la journée, vous n’avez pas le temps de procéder à une telle analyse, car vous devez vous concentrer sur la tâche en cours. Ce n’est pas le moment de réfléchir trop longtemps aux raisons et aux moyens d’éviter les problèmes à l’avenir.

Ce moment est celui de l’évaluation : hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle ou annuelle. Cela vaut la peine de s’arrêter de temps en temps. La recherche montre que la clé du succès dans le développement de toute compétence n’est pas le talent ou la quantité de formation, mais l’efficacité avec laquelle nous apprenons de nos erreurs. Cette approche s’appelle la pratique délibérée.

Dans l’une des expériences, les employés d’un centre d’appel qui faisaient de brefs résumés à la fin de chaque journée obtenaient des résultats supérieurs de plusieurs dizaines de pour cent à ceux de leurs collègues qui rentraient chez eux après le travail.

En conclusion

Que vous souhaitiez prendre une nouvelle habitude ou gérer une liste croissante de tâches, pratiquement tout ce qui vous entoure fonctionne selon des cycles réguliers et routines, et vous pouvez en tirer parti. Le rythme naturel stimule la motivation, mais il aide aussi à maintenir la régularité. Prenez le temps de faire des pauses régulières pour planifier et résumer, et vous remarquerez beaucoup moins de chaos autour de vous. Nous espérons que cet article « Quand démarrer un nouveau projet ? » vous aura plu ! Alors quand allez-vous démarrer un nouveau projet ?